Il s’agit d’un léger rebond. Depuis la mi-mai,le virus du Covid-19 semble circuler plus activement en France et dans le reste de l’Europe. Différents indicateurs convergent dans ce sens : les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 sont en augmentation dans l’ensemble des classes d’âges (+ 19 %) et les actes de SOS Médecins pour les mêmes motifs sont également en hausse (+ 29 %),avec une part d’activité supérieure à celles observées en 2023 et 2021 à la même période. Les signaux étaient encore plus forts (respectivement + 52 % et + 51 %) la semaine précédente.
La surveillance des eaux usées,désormais assurée par le réseau Sum’Eau,témoigne elle aussi d’une circulation virale en hausse dans les douze stations surveillées à l’échelle nationale. C’est particulièrement le cas en Occitanie,sur les stations de Toulouse (Haute-Garonne) et Lescar (Pyrénées-Atlantiques). Cette circulation virale est également élevée en Ile-de-France,selon les données issues des séquences prélevées en laboratoire.
A quoi attribuer ce retour de flamme ? Comme à chaque vague,les comportements de la population,tout comme les conditions météorologiques,sont à prendre en compte. Au printemps,de nombreuses fans de Taylor Swift ont témoigné sur les réseaux sociaux avoir réalisé des tests,qui se sont révélés positifs,après avoir assisté à l’un des concerts de la chanteuse américaine. Il est fort possible que ces événements,du 9 au 12 mai à Paris et les 2 et 3 juin à Lyon,aient constitué des clusters,comme cela a souvent été le cas lors de précédents rebonds épidémiques.
Mais cette hausse des cas correspond aussi et surtout à l’essor d’un nouveau sous-variant sur le territoire français et dans de nombreux pays : le sous-lignage KP.2,rejeton du variant JN.1 qui avait accompagné le pic de contaminations à l’hiver 2023-2024. En France,KP.2 représente désormais 24 % des séquences,selon l’analyse de risque publiée le 10 juin par Santé publique France et le Centre national de référence (CNR) des infections respiratoires.
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