La porte-parole du gouvernement,Prisca Thevenot,à Paris,mercredi 3 juillet 2024. LUDOVIC MARIN / AFP La tension qui traverse la campagne des élections législatives se traduit,sur le terrain,par des agressions d’élus ou de militants,qui donnent lieu à des ouvertures d’enquêtes judiciaires. Mercredi 3 juillet,la porte-parole du gouvernement,a ainsi été agressée par « un petit groupe de jeunes »,à qui elle venait de demander de cesser de dégrader les affiches électorales. Si Mme Thevenot s’en sort indemne,deux de ses collaborateurs ont été blessés,l’un au bras,l’autre à la mâchoire. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour « violences commises en réunion sur un élu public » et quatre personnes ont été placées en garde à vue,dont trois mineurs.
Cette nouvelle agression contre une candidate a déclenché une vague de soutiens du monde politique,jusqu’au président du Rassemblement national (RN),Jordan Bardella,qui a appelé,sur BFM-TV,« au calme et à l’apaisement ».
Une candidate de son parti,Marie Dauchy,qui se présente en Savoie,a dit,mercredi,suspendre sa campagne après avoir été « violemment agressée » sur le marché de La Rochette,en Savoie. Selon le procureur de Chambéry,Pierre-Yves Michau,un homme l’aurait interpellée,avant,selon elle,de la « menacer de mort à plusieurs reprises ». L’homme aurait ensuite bousculé la candidate pour faire tomber les tracts qu’elle avait en mains.
Ce commerçant de la ville,qui s’est présenté spontanément à la gendarmerie,a été placé en garde à vue pour « menaces de mort réitérées,injures et violences contraventionnelles ». S’il reconnaît les injures et avoue avoir tapé dans les mains de la candidate pour faire tomber ses tracts,il nie les menaces de mort. Le procureur précise que ce commerçant sera présenté,fin août,à une audience collégiale pour « injures publiques et violences »,qui ont occasionné quatre jours d’interruption totale de travail pour Mme Dauchy.
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