A en juger les montants placés,le label ISR,créé en 2016,est un succès. Il occupe même la plus haute marche du podium européen des labels de finance durable. Sont tamponnés « investissement socialement responsable » près de 800 milliards d’euros,selon Bercy,propriétaire du label. Revers de la médaille : en ratissant large sans exclure de secteurs des investissements possibles et sans grandes exigences,il a perdu en lisibilité et en crédibilité au fil du temps. Une ligne rouge pour un label,un outil ayant pour raison d’être… de donner confiance.
Dans un rapport,paru fin 2020,l’inspection générale des finances appelait à une évolution « radicale »,c’est chose faite. Un nouveau cahier des charges du label ISR a été publié fin 2023,il est entré en vigueur en mars pour les nouveaux fonds. Principal changement : il affiche des « exclusions » – les fonds ne peuvent plus investir dans certaines activités (totalement ou presque,selon les cas).
« C’est une clarification importante pour l’épargnant. Le grand public ne s’attend pas à trouver un acteur comme TotalEnergies dans les investissements ISR. C’était parfois le cas avec l’ancien référentiel »,réagit Grégoire Cousté,délégué général du Forum pour l’investissement responsable (FIR).
Il vous reste 60.21% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.