Des équipements d’assistance au sol (au premier plan) sont visibles sur l’aire de trafic à côté des avions d’Air France à l’aéroport Charles-de-Gaulle de Roissy-en-France,au nord de Paris,le 23 juillet 2024,avant la cérémonie d’ouverture de Paris 2024. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Air France a décroché la médaille d’or des compagnies aériennes. Mais ce sera bien la seule ! Pendant les Jeux olympiques (JO),elle a largement devancé ses concurrentes et transporté un tiers des accrédités vers les Jeux de Paris 2024. Un maigre lot de consolation car,comme le transporteur français et ses rivaux l’avaient prévu avant le démarrage de la compétition,les compagnies n’ont pas été à la fête pendant les JO.
Ce n’est pas une surprise. En juillet,à l’occasion de la présentation de ses résultats semestriels,Air France avait prévenu que les Jeux ne seraient pas une bonne affaire. Elle s’attendait même à « un impact sur la recette unitaire ». En d’autres termes,la compagnie prévoyait déjà des rentrées moindres à cause de la compétition. Pour elle,l’effet JO aura amputé ses revenus de 200 millions d’euros. « Cette situation n’est pas propre à Paris,on a déjà vu sur les Jeux précédents un effet sur la demande car certains touristes (…) préfèrent repousser leur visite. Par ailleurs nous avons vu un effet des Jeux sur le comportement des Français,dont certains ont repoussé ou modifié leurs projets de vacances pour pouvoir assister aux Jeux »,indique la compagnie aérienne.
Même son de cloche chez Transavia,la filiale à bas coûts d’Air France. Elle,aussi,« a constaté une légère baisse de la demande sur les mois de juin et de juillet attribuable à un comportement significatif d’évitement de Paris par la clientèle internationale pendant les Jeux ainsi qu’à une demande de voyage en baisse sur cette période pour la clientèle française ». Toutefois,ces derniers jours,la compagnie low cost « observe une dynamique de réservations de dernière minute beaucoup plus forte qu’en 2023, créant un pic de demande sur le mois d’août ». Forte de ce regain,elle vise un taux de remplissage similaire à celui d’août 2023.
Les professionnels du secteur ne semblent pas totalement convaincus par les explications d’Air France. A en croire un cadre dirigeant d’un grand groupe qui souhaite rester anonyme,outre « les touristes effrayés par les Jeux,il y a eu aussi la hausse du prix des billets d’avion »,qui a refroidi les ardeurs.La compagnie ne partage pas cette analyse,et rappelle qu’elle propose des tarifs promotionnels sur certaines destinations en plein cœur de l’été.
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