Une nouvelle vague de fièvre catarrhale ovine (FCO),surnommée « maladie de la langue bleue »,a débarqué en France début août. Trois foyers de sérotype 3,jusqu’alors inconnu en France,ont été confirmés par le ministère de l’agriculture,jeudi 8 août,dans des élevages ovins situés dans les départements du Nord,de l’Aisne et des Ardennes. Et vingt-deux cas suspects sont étudiés.
« L’avancée des insectes piqueurs nous inquiète. Il faut des commandes de vaccins supplémentaires,alors que nous avons 5,1 millions de brebis en France,sans compter les agnelles et les béliers »,réagit Michèle Boudoin,présidente de la Fédération nationale ovine qui évoque « le coût économique mais aussi psychologique de la maladie pour les éleveurs »,mais appelle au « maintien de la sérénité ».
Pour l’instant,les éleveurs ovins et bovins qui souhaiteraient vacciner leurs animaux hors de la zone réglementée doivent payer la facture. C’est le cas pour le sérotype 8 de la FCO,entré sur le territoire national il y a une quinzaine d’années. Ce sérotype a touché 2 000 élevages en 2023 et a connu depuis le début de l’année une résurgence en Occitanie,où 350 foyers ont été détectés. L’inquiétude monte alors que le nouveau sérotype qui a atteint la France,se développe très vite en Europe.