Pourquoi l’OMS a classé l’épidémie de mpox en Afrique comme « urgence de santé publique de portée internationale »

2024-08-15    lemonde.fr HaiPress

Un médecin examine un enfant touché par le mpox,au centre de traitement de Munigi (République démocratique du Congo),le 19 juillet 2024. ARLETTE BASHIZI / REUTERS Coup d’accélérateur dans la mobilisation contre le mpox (anciennement monkeypox,la variole du singe). Sur les conseils d’un groupe d’experts,le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS),Tedros Adhanom Ghebreyesus – dit « docteur Tedros » –,a décidé,mercredi 14 août,de décréter une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) contre la maladie qui sévit depuis le début de l’année dans plus d’une dizaine de pays d’Afrique.

Il s’agit du plus haut niveau d’alerte de l’organisation,qui y a recours pour la deuxième fois contre cette maladie depuis 2022. D’autres épidémies ont fait l’objet de déclarations d’urgence : la grippe H1N1 (2009-2010),Ebola (2013-2016 puis 2019-2020),la polio depuis 2014,le virus Zika (2016) et le Covid-19 (2020-2023). L’USPPI permet notamment à l’organisation onusienne de prioriser davantage ses moyens contre le mpox,alors que son budget,très contraint,est défini en mai lors de son assemblée annuelle. C’est par ailleurs le seul outil dont elle dispose pour mobiliser en urgence tous ses pays membres sur une situation de crise.

Le docteur Tedros a motivé cette décision lors d’une conférence de presse mercredi soir par « la détection et la propagation rapide d’un nouveau clade [une souche virale] dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC),sa détection dans des pays voisins qui ne l’avaient pas encore signalé jusque-là,et son potentiel de propagation en Afrique et au-delà ».

Ce nouveau clade,appelé « 1b »,a été identifié pour la première fois en septembre 2023 dans la région minière de Kamituga,dans le Sud-Kivu. Depuis,il s’est diffusé dans quelques pays voisins jusque-là épargnés par la maladie : le Burundi,le Kenya,le Rwanda et l’Ouganda,où quelque 90 cas ont été identifiés ces derniers mois.

Plus de 17 000 cas probables depuis le début de l’année

Depuis le début de l’année,plus de 17 000 cas probables ont été remontés dans plus de treize pays,comptabilisant pour le moment 517 décès,principalement en République démocratique du Congo (RDC). Il s’agit d’une accélération de l’épidémie par rapport aux plus de 7 000 cas recensés en 2022 et près de 15 000 cas de 2023. « Il ne s’agit là que de la partie émergée de l’iceberg si l’on considère les nombreuses faiblesses de la surveillance,des tests de laboratoire et de la recherche des contacts »,commente Africa CDC dans un communiqué.

« C’est une situation qui devrait tous nous préoccuper »,a ajouté le docteur Tedros,précisant : « L’OMS s’engage,dans les jours et les semaines à venir,à coordonner la riposte mondiale,en collaborant étroitement avec chacun des pays touchés et en tirant parti de sa présence sur le terrain,afin de prévenir la transmission,de traiter les personnes infectées et de sauver des vies ».

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