Une fusillade a éclaté à Echirolles (Isère),près de Grenoble,le 12 août 2024. VANESSA LAIME / PHOTOPQR / LE DAUPHINE / MAXPPP Cinq fusillades liées au trafic de drogue en deux semaines. Une dizaine de blessés,plus ou moins gravement. Depuis fin juillet,Grenoble est le théâtre d’échanges de tirs incessants,une « guerre des gangs intense »,selon la formule du procureur de la République de la capitale des Alpes,Eric Vaillant. La première fusillade a été recensée le 30 juillet dans un immeuble,connu pour être un important point de deal,du centre-ville d’Echirolles,dans la banlieue sud de Grenoble. Un homme de 21 ans a été blessé.
Si les épisodes de violence de ce genre ne sont pas rares l’été,plusieurs causes pourraient expliquer la « crise des gangs » en cours à Grenoble. D’abord,la mort du caïd grenoblois Mehdi Boulenouane,38 ans,en région parisienne,au mois de mai dernier. Patron du trafic de drogue pendant les années 2010 dans le quartier Mistral,un autre quartier chaud de Grenoble sur lequel il avait gardé le contrôle depuis la prison,Mehdi Boulenouane avait écopé de dix ans d’emprisonnement en 2016. Sorti de prison pour finir de purger sa peine sous bracelet électronique en Seine-Saint-Denis,il a été abattu d’une balle dans le torse et d’une autre dans la tête,près du domicile où il était assigné à résidence.
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