Un agent de santé portuaire donne le feu vert à un voyageur à un point de passage frontalier entre le Kenya et l’Ouganda,à Malaba (Kenya),le 20 août 2024. BRIAN ONGORO / AFP A l’été 1958,une épidémie d’infections cutanées ressemblant à la variole survient chez des singes macaques du Statens Serum Institut de Copenhague utilisés pour la recherche sur la poliomyélite et la fabrication d’un vaccin. Les analyses révèlent l’existence d’un nouveau virus du genre orthopox de la famille des poxvirus,apparenté à celui de la variole humaine. On le nomme alors « virus de la variole du singe ». Dans les années suivantes,il provoquera d’autres épidémies chez des primates dans différents instituts de recherche en France,aux Etats-Unis et aux Pays-Bas,sans que son origine puisse être retracée.
« Quand le virus de la variole s’est adapté à l’espèce humaine depuis son réservoir animal,il a perdu de nombreux gènes accessoires. C’est un processus complexe et mal compris et les questions restent ouvertes concernant leur rôle dans la modulation de la réponse immunitaire et dans le spectre des espèces que les virus peuvent infecter,avertit Alex Sigal,de l’Institut de recherche sanitaire sud-africain,situé à Durban. Mais ils semblent importants pour l’affinité pour un hôte donné. Ce n’est pas comme avec le SARS-Cov-2,où cette affinité dépend beaucoup du récepteur. Ces virus sont plus complexes. »
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