Une panne informatique a touché l’aéroport régional et plusieurs services publics dont les garde-côtes et la police militaire aux Pays-Bas,à Eindhoven le 28 août 2024. ROB ENGELAAR / AFP Services gouvernementaux et municipaux,Chambre des députés,gendarmerie,gardes-côtes,centres de vaccination,avions cloués au sol durant plusieurs heures,jusque dans la soirée,à l’aéroport d’Eindhoven où des milliers de passagers étaient bloqués : les Pays-Bas ont connu une journée noire,mercredi 28 août,en raison d’une panne informatique qui a débuté dans la soirée de mardi et dont la cause n’est pas encore clairement identifiée. La police nationale a,elle,pu recourir à un plan B,impliquant l’usage de téléphones portables.
Le problème aurait découlé d’une perturbation et d’une mise à jour défectueuse sur le réseau de fibre optique Netherlands Armed Forces Integrated Network,dont dépend le système de communications d’urgence C2000 utilisé par divers services officiels. Ils sont un grand nombre à utiliser ce canal à l’architecture complexe,doté d’un noyau central et de quatorze ramifications,pour échanger des informations confidentielles.
Les autorités refusaient toutefois de confirmer que C2000 était bien à l’origine des difficultés rencontrées mercredi dans la moitié du royaume. L’impact sur l’aéroport d’Einhoven – alors que celui d’Amsterdam-Schiphol n’a pas été affecté – s’expliquerait par le fait qu’il comporte une partie militaire et que le trafic civil y est soumis à un contrôle aérien commun avec l’armée.
David van Weel,le ministre de la justice,jugeait,lui,que le pays devrait sans doute s’habituer à de telles défaillances,« la question étant de savoir à quelle vitesse nous pourrons réagir »,ajoutait-il. Le premier ministre,Dick Schoof,a évoqué de son côté une situation « terriblement ennuyeuse »,mais,selon lui,impossible à prévenir totalement. Un propos qui lui a valu les critiques de l’opposition socialiste et écologiste. « Non,il ne faut pas s’y habituer mais veiller à être résilients et indépendants »,écrivait ainsi,sur X,le député Songül Mutluer. Comme beaucoup d’autres,le pays avait déjà été victime,en juillet,de la gigantesque panne provoquée par la mise à jour du programme antivirus Falcon Sensor,le logiciel développé par la société de cybersécurité américaine CrowdStrike.
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