L’usine Volkswagen de Wolfsburg,le 22 mars 2022. YANN SCHREIBER / AFP Pour la première fois en quatre-vingt-dix ans d’histoire,Volkswagen (VW) le premier constructeur automobile européen et deuxième mondial envisage de fermer un de ses sites de production en Allemagne,ainsi que des licenciements secs,afin de réduire massivement ses coûts. Le patron du groupe,Oliver Blume,en a informé ses cadres,lundi 2 septembre,en évoquant une situation économique et concurrentielle considérablement dégradée. Depuis,le Betriebsrat,le comité des salariés,traditionnellement très puissant chez VW,a ouvert les hostilités. Daniela Cavallo,la présidente de l’organe,a annoncé mardi qu’elle mènerait « une résistance acharnée » face à ce qu’elle voit comme une « remise en question du cœur de Volkswagen ».
Aucun chiffre de baisse des coûts n’a officiellement été annoncé lors de cette réunion. Mais la presse allemande a révélé lundi soir que la seule marque Volkswagen doit économiser pas moins de 4 milliards d’euros supplémentaires par rapport à ce qui avait été annoncé. Malgré des ventes plutôt stables ces derniers mois,la marque Volkswagen a vu sa situation financière se dégrader gravement en raison de rabais accordés à la vente des véhicules,de l’augmentation des salaires,des coûts de restructuration et de lancement de nouveaux modèles. Au premier semestre,sa marge opérationnelle s’est effondrée à 2,3 %,après 3,8 % en 2023. Bien loin de l’objectif de 6,5 % que s’était donné le chef de la marque. A titre de comparaison,Stellantis a dégagé cette même année une marge opérationnelle de 12,8 %.
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