La dynamique de groupe a baissé d’intensité mais elle subsiste encore. Lundi 9 septembre,les dirigeants des huit principaux syndicaux se sont réunis afin de procéder à un tour d’horizon sur le contexte politique et les dossiers qu’ils veulent porter ensemble. Aucune déclaration unitaire n’a été diffusée au terme de ce temps d’échange,les protagonistes souhaitant en savoir plus sur les intentions du gouvernement en cours de constitution avant – le cas échéant – de se positionner collectivement. Une retenue qui découle aussi des différences existant entre ces organisations : elles n’ont pas la même réaction face à l’arrivée à Matignon de Michel Barnier et certaines d’entre elles appellent déjà à manifester,tandis que d’autres se tiennent à l’écart de tels mots d’ordre.
Comme il n’y avait guère d’« éléments nouveaux »,en matière de revendications à porter,les leaders autour de la table ont décidé de ne pas publier de communiqué commun,explique Benoît Teste,secrétaire général de la FSU,tout en soulignant que lui et ses homologues « partagent beaucoup d’inquiétudes ». Les acteurs en présence en ont profité pour poursuivre leurs réflexions au sujet de la lutte contre la xénophobie et l’antisémitisme : « Il s’agit de voir comment on s’y attaque sur les lieux de travail,les paroles racistes s’exprimant de manière de plus en plus décomplexée »,précise Murielle Guilbert,codéléguée générale de Solidaires. Les syndicats envisagent de lancer des campagnes de sensibilisation contre ce phénomène.
Il vous reste 37.62% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.