La plate-forme chimique du Pont-de-Claix (Isère). FRANCOIS HENRY/REA Des centaines d’emplois sur la sellette. Dans la région grenobloise,l’industrie chimique tremble après l’annonce,mardi 10 septembre,du placement en redressement judiciaire de l’entreprise Vencorex par le tribunal de Lyon. « Ce qu’on redoutait depuis avril s’est malheureusement concrétisé »,déclare Adrien Poirieux,référent en Isère de la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC)-CGT. Vencorex,dont le siège est à Saint-Priest (Rhône),en région lyonnaise,et l’usine principale au Pont-de-Claix (Isère),près de Grenoble,produit des isocyanates de spécialités,des produits dérivés utilisés dans les peintures et vernis pour les industries de l’automobile,de la construction ou de l’électronique.
L’interconnexion entre les différentes entreprises des deux plates-formes chimiques de la région grenobloise,qui regroupent environ 1 000 emplois directs et 5 000 emplois induits,fait craindre aux syndicats un « effet domino ». Les entreprises se fournissent réciproquement des matières premières ou des produits dérivés,et les salariés naviguent pour certains aisément entre les entreprises. Vencorex a d’ailleurs,selon plusieurs salariés interrogés,essuyé de nombreux départs ces derniers mois,à tous les niveaux hiérarchiques,« au point que certaines équipes ne pouvaient pas assurer la sécurité de l’atelier »,témoigne un ancien salarié de Vencorex.
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