Des visiteurs jouent au jeu vidéo « Rivals » lors d’une avant-première réservée à la presse du salon Paris Games Week,à Paris,le 22 octobre 2024. DIMITAR DILKOFF / AFP Longtemps,le jeu vidéo s’est appuyé sur les succès du cinéma (Indiana Jones,Robocop,King Kong,etc.) pour créer de nouveaux titres. Depuis quelques années,cependant,la recette ne semble plus prendre. En témoignent les déboires du dernier jeu d’Ubisoft,Star Wars Outlaw,paru fin août,malgré l’important budget – entre 250 millions et 300 millions de dollars (entre 231 millions et 277 millions d’euros) – déboursé par la firme française pour exploiter la licence créée par George Lucas.
En 2023,la déclinaison vidéoludique d’Avatar par l’entreprise tricolore n’avait pas non plus connu une réussite aussi importante qu’escompté. A l’inverse,Nintendo a rencontré un immense succès avec l’adaptation sur grand écran de son jeu Super Mario Bros. Sorti en avril 2023,le film avait déjà engrangé,en juillet 2024,1,4 milliard de dollars de revenus dans le monde,pour 560 millions de profits.
Dans une industrie du jeu vidéo qui tourne au ralenti,avec seulement 2 % de croissance prévus en 2024,à 190 milliards de dollars,l’exploitation des licences à succès en série ou en film offre une nouvelle source de revenus précieuse. Cette année,la série issue du jeu Fallout,arrivée sur Prime Video (Amazon) en avril,a dépassé les 100 millions de spectateurs en octobre.
« L’histoire d’amour entre ces deux médias dure depuis longtemps. Aujourd’hui,une adaptation en film ou en série permet d’élargir très largement le public d’un jeu vidéo et de préparer le terrain à un futur opus »,remarque pour sa part Charles-Louis Planade,directeur des opérations internationales du cabinet de courtage TP ICAP Midcap. Selon une étude du cabinet Bain & Company rendue publique fin août,plus de la moitié des gameurs ont regardé en 2023 une série ou un film tiré d’un jeu vidéo,soit dix points de plus qu’en 2022.
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