La raffinerie Dangote,à Lekki (Nigeria),le 22 mai 2023. PIUS UTOMI EKPEI / AFP Pour les pays africains producteurs de pétrole et de gaz,c’est un chantier en forme de manifeste. Une banque africaine de l’énergie,dotée d’un capital de 5 milliards de dollars (4,71 milliards d’euros),doit voir le jour d’ici à janvier 2025 avec une priorité : le financement de projets autour de ces combustibles fossiles,décriés pour leur rôle dans le changement climatique et qui peinent à attirer les capitaux.
L’établissement,qui aura son siège à Abuja,au Nigeria,est le fruit d’un partenariat entre la banque panafricaine Afreximbank et l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO). « L’objectif est de bâtir une autonomie financière pour développer ce secteur stratégique pour nos économies et ne plus dépendre des investisseurs occidentaux »,souligne Zakaria Dosso,le directeur général de l’Africa Energy Investment Corporation,la branche d’investissement de l’APPO.
Pour les pays producteurs et les lobbyistes du secteur,les appels à se détourner des ressources fossiles au profit des énergies vertes relèvent de l’« hypocrisie » alors que l’Europe continue d’importer du gaz,du pétrole et du charbon africains pour sa propre consommation.
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