Jean-Francois Ricard,à Paris,le 20 mars 2024. JOEL SAGET/AFP A la tête du Parquet national antiterroriste (PNAT) de 2019 à 2024,Jean-François Ricard défend la création d’un parquet national anticriminalité organisée avec des objectifs et un fonctionnement bien différents,pour répondre aux spécificités du narcotrafic. « Il faut de la décentralisation (…),de la coordination. (…) Et quelqu’un qui décide »,appuie le magistrat.
Pourquoi le modèle du Parquet national antiterroriste – que vous avez dirigé de sa création,en 2019,jusqu’au printemps 2024 – n’est-il pas selon vous adaptable à la lutte contre le narcotrafic ?
Cela revient à la question des différences entre criminalité organisée et terrorisme. Avant la création du PNAT,certains voulaient un parquet avec une double compétence,terrorisme et crime organisé. Mais c’est une très mauvaise idée : cela ne correspond pas du tout au même fonctionnement,ni concernant les délinquants ni les magistrats. Certes,il y a des techniques communes,des moyens communs,par exemple en matière d’enquêtes numériques. Mais ce sont deux domaines très différents.
Quelles sont les principales différences entre la lutte contre le terrorisme et celle contre la criminalité organisée ?
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