Des négociants au marché aux bestiaux,à Laissac-Sévérac-l’Eglise (Aveyron),le 19 novembre 2024. BALINT PORNECZI POUR « LE MONDE » Le jour se lève à peine et les meuglements résonnent déjà dans les travées de la grande halle semi-ouverte. Depuis 6 h 30,des dizaines de veaux,vaches,taureaux ont pris place dans leurs box métalliques. Déchargés par des camions en provenance d’une vingtaine de départements du Sud-Ouest,les animaux destinés à la boucherie ou les veaux qui partiront à l’engraissement sont prêts,parqués,pour le rituel hebdomadaire.
Depuis le scandale du veau aux hormones – dont certains étaient vendus ici même – et la crise de la vache folle dans les années 1980 et 1990,des mesures drastiques de traçabilité du bétail ont été mises en place. Ce matin,à l’entrée des animaux,on vérifie systématiquement leur passeport sanitaire. Une carte,verte ou rose,sur laquelle sont mentionnés l’âge,l’état des vaccins,la race,l’origine géographique. Une obligation en France. « On sait très bien que la viande venant d’Argentine ou du Brésil ne respecte pas ces normes,que les bêtes sont gonflées aux antibiotiques »,fait remarquer Jean-Luc Lacombe,éleveur aveyronnais,également à la tête d’une petite société de commerce.
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