La députée La France insoumise de Haute-Garonne Anne Stambach-Terrenoir,s’exprime devant des opposants à la construction de l’A69,rassemblés devant le tribunal administratif de Toulouse,le 25 novembre 2024. LIONEL BONAVENTURE/AFP Les opposants à l’A69 étaient venus nombreux,lundi 25 novembre,assister à l’audience de la dernière chance dans leur combat contre la desserte autoroutière de cinquante-trois kilomètres qui doit relier Toulouse à Castres (Tarn),dont les travaux sont déjà bien avancés. Une cinquantaine d’entre eux étaient présents dans le tribunal,et trois fois plus à l’extérieur,encouragés par les conclusions de la rapporteure publique de cette juridiction,Mona Rousseau,connues depuis leur transmission mercredi 20 novembre aux parties concernées – Etat,concessionnaire et opposants. « Je suis assez confiant et je pense qu’on va vers une potentielle victoire »,espérait Gilles Garric,membre du collectif La Voie est libre,qui s’était frayé un passage pour s’asseoir au premier rang.
La magistrate – dont l’avis est dans la majeure partie des cas suivi par le tribunal,mais pas toujours – préconise,en effet,l’annulation de l’autorisation du chantier,en raison de l’absence de raison impérative d’intérêt public majeur. Or,cette raison justifie la dérogation autorisant la destruction d’espèces protégées,octroyée au concessionnaire Atosca en mars 2023.
« La raison impérative est la première condition à remplir pour obtenir une dérogation à l’interdiction de porter atteinte aux espèces protégées et à leurs habitats. Or,l’autorisation environnementale qui a été accordée à Atosca en mars 2023 comprend une dérogation et doit donc faire la démonstration de cette raison impérative. Si la raison n’est pas là,l’édifice tombe »,expliquait Me Alice Terrasse,avocate des quatorze associations corequérantes (Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées,France Nature Environnement,Attac,Groupe national de surveillance des arbres…),qui ont déposé la requête au tribunal administratif de Toulouse le 23 juin 2023.
« Ces arguments peinent à nous convaincre,a estimé Mona Rousseau à l’audience. Il n’est pas déterminé qu’il y a une raison impérative d’un intérêt général public puisque Castres n’a pas une hausse de sa croissance démographique et que le taux de création d’emplois y est supérieur à la moyenne nationale. »
Il vous reste 45.15% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.