L’ancien maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Patrick Balkany,à Nanterre,le 4 avril 2023. EMMANUEL DUNAND/AFP Les temps sont aux adieux. En ce mois de novembre,l’ex-socialiste François Rebsamen a démissionné de la mairie de Dijon,la socialiste Anne Hidalgo a annoncé qu’elle ne briguerait pas de troisième mandat à la mairie de Paris en 2026. Et il n’est pas jusqu’à la chanteuse Sylvie Vartan,80 ans,qui ne mette un point final « irrévocable » à sa carrière après soixante ans de scène. « Elle est plus vieille que moi et,moi,je ne chante pas »,plaisante Patrick Balkany,76 ans.
Des adieux ? Très peu pour l’ancien maire (Les Républicains,LR) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Patrick Balkany s’ennuie,et il est décidé à se porter candidat,une nouvelle fois,aux élections municipales de 2026. Les problèmes de santé,qui avaient ponctué son parcours judiciaire ? « Je suis en pleine forme,déclare-t-il au Monde. Je préfère mourir dans mon bureau que sur mon canapé devant la télé. Mourir d’ennui,c’est la pire des choses. » Il y a un hic,cependant : après trente années à la tête de cette ville de la banlieue parisienne (entre 1983 et 1995,puis entre 2001 et 2020),le maire et son épouse,Isabelle,ont été condamnés à trois ans de prison ferme et dix ans d’inéligibilité pour « fraude fiscale » en 2020. La sanction sera portée peu après à quatre ans et demi pour « blanchiment de fraude fiscale ». Qu’à cela ne tienne ! Le 25 octobre,Patrick Balkany a demandé à la justice de « relever » sa peine d’inéligibilité,a révélé BFM-TV.
La sentence pénale est aujourd’hui purgée et l’ancien maire souligne qu’il a déjà fait la moitié de la peine d’inéligibilité. Que la justice puisse décider qu’un citoyen ne peut pas se présenter au suffrage des électeurs est « une ânerie »,dénonce-t-il. « Il faut laisser le peuple décider »,ajoute-t-il,en citant des compagnons d’infortune. Il évoque Donald Trump. « Ce sont les gens qui choisissent,pas les médias ni les juges »,dénonce-t-il. Jérôme Cahuzac,lui aussi condamné à une peine d’inéligibilité pour « fraude fiscale » et « blanchiment de fraude fiscale »,n’a-t-il pas dû attendre avant de pouvoir se représenter ? L’ancien ministre du budget (2012-2013) a été éliminé dès le premier tour des élections législatives anticipées,le 30 juin.
Il vous reste 35.85% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.