Evacuation de migrants hors de leur campement de fortune,à Paris,le 17 novembre 2022. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP Dans son sixième rapport annuel,l’Observatoire des expulsions des lieux de vie informels fait état d’« une nette augmentation » des évictions de personnes qui vivent dans des campements,des bidonvilles,des squats,ou encore dans un véhicule ou sur un simple matelas. Et cette hausse « traduit une politique d’expulsions systématique »,ajoute cet organisme fondé par huit associations,dont la Fondation Abbé Pierre,Médecins du monde et la Ligue des droits de l’homme.
Le rapport décrit ensuite les effets de ces expulsions sur la santé. « Les personnes sans domicile ont une espérance de vie en moyenne de 30 ans inférieure à la population générale »,rappelle le président de Médecins du monde,Jean-François Corty,avant de citer une étude menée en Nouvelle-Aquitaine : « Plus les conditions d’habitat sont précaires et illégales et plus le risque de maladie chronique et de dépression sévère est élevé. »
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