Consultation médicale à domicile,à Winkel (Haut-Rhin),le 21 avril 2020. SEBASTIEN BOZON / AFP Le pouce en trompe-l’œil ne fait pas que des heureux chez les médecins. En introduisant dans la convention médicale une majoration de 5 euros pouvant être ajoutée,à compter du 22 décembre,au prix de la consultation quand celle-ci à lieu en soirée,le week-end ou les jours fériés,l’Assurance-maladie a déclenché un vent de contestation dans les structures médicales,de plus en plus nombreuses,qui proposent des rendez-vous au-delà des créneaux horaires habituels,et qui voient remises en cause,en contrepartie,leurs pratiques actuelles.
En Bretagne,en Provence-Alpes-Côte d’Azur,des fermetures de cabinets sont ainsi annoncées à partir du 23 décembre,et jusqu’aux premiers jours de janvier 2025. Car les médecins qui y exercent bénéficient aujourd’hui d’une rémunération bien plus avantageuse,en facturant,de manière systématique,des tarifs correspondants à une consultation dite d’urgence (entre 45 et 60 euros,voire au-delà) après 20 heures ou le week-end.
L’Assurance-maladie veut remettre de l’ordre dans ces usages,jusqu’alors tolérés,mais qu’elle considère comme abusifs. Demain,les rendez-vous dans ces structures,qui englobent des maisons médicales de garde,des centres de soins non programmés,ou encore des cabinets à horaires élargis,devront être facturés au prix de la consultation de base,soit désormais 30 euros,assortis des 5 euros supplémentaires sur les horaires du soir ou du week-end. Seules les vraies urgences justifieront le recours à des tarifs les plus élevés.
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