La reconnaissance faciale s’installe dans les entreprises en toute discrétion

2025-01-22    IDOPRESS

« C’est hyperfacile. Plutôt que de taper un long code,le matin,je m’assois devant mon ordinateur,je pose mon doigt sur le clavier,je lance la caméra et l’ordinateur s’allume. » Cette salariée d’une grande banque française – qui préfère garder l’anonymat – apprécie la rapidité que lui offre dans son quotidien cette solution biométrique. « Les employés ne sont jamais obligés de l’utiliser,ils ont le choix avec d’autres moyens,mais c’est un succès »,ajoute-t-elle.

Moins visible que dans le domaine régalien,la reconnaissance faciale n’en conquiert pas moins du terrain dans les entreprises hexagonales. Cette technologie ultrasensible,car elle permet d’identifier une personne sur la base de sa réalité biologique,fait l’objet d’expérimentations dans des domaines aussi variés que celui de l’accès à des locaux,à des outils ou encore de la vérification d’identité.

Ainsi,en juin 2024,le président de l’agence d’intérim numérique Iziwork annonçait la mise à disposition auprès de ses entreprises clientes – 2 000 en tout,au rang desquelles de grands groupes comme Carrefour et Geodis – d’une fonctionnalité sur son application intégrant un service de reconnaissance faciale.

Concrètement,ce dispositif permettra de vérifier,grâce à un selfie du collaborateur,qu’il s’agit bien de la personne figurant sur ses papiers d’identité. « Le nombre de fraudes n’est pas forcément considérable,explique Alexandre Dardy,le cofondateur de l’entreprise,mais lorsqu’il y a un problème de vol ou d’accident,en termes d’impact c’est important pour l’entreprise ou l’agence d’intérim »,justifie-t-il.

Depuis,l’entreprise a fait appel à un cabinet d’avocats pour se mettre en conformité avec la loi informatique et libertés et le règlement général sur la protection des données (RGPD). « Nous ne pouvons nous servir de cette photo que pour la comparer aux papiers d’identité »,explique ce patron. Ce cliché ne doit pas être utilisé à des fins de classement des intérimaires,il ne doit pas être un critère de jugement,et doit être supprimé dès lors que le test est terminé. »

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