Une salle de classe,lors de la visite du village d’enfants de Riaumont,à Liévin (Pas-de-Calais),par les députés de la commission d’enquête parlementaire Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (La France insoumise). MATTHIEU BOTTE/VOIX DU NORD/MAXPPP Violette Spillebout (Nord,Renaissance) et Paul Vannier (Val-d’Oise,La France insoumise,LFI) n’ont pas de temps à perdre dans cette journée millimétrée. Les deux députés,corapporteurs de la commission d’enquête parlementaire sur les violences à l’école constituée à la suite de l’affaire Bétharram,sont venus à Liévin (Pas-de-Calais) en cet après-midi du vendredi 4 avril pour contrôler « sur place et sur pièces » le village d’enfants de Riaumont,au cœur de plusieurs affaires de violences sur mineurs. Accompagnés de leurs équipes et de victimes,les élus avancent au pas de charge sur la colline boisée qui a abrité un foyer d’aide sociale à l’enfance de 1960 à 1982 puis une école hors contrat,Saint-Jean-Bosco,de 1989 à 2019,tous deux tenus par une communauté catholique traditionaliste.
Au fur et à mesure que la délégation approche,Alexandre Falinski ralentit. Ce grand gaillard,âgé de 41 ans,commence à avoir le souffle court,des plaques rouges sur son visage. Ses yeux s’embuent. Chaque pas le rapproche de sa « prison »,chaque mètre le ramène à son enfance,à l’époque où ses « larmes ne coulaient plus tellement [il] était frappé ».
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