Malik Michari,20 ans,a été placé dans une famille d’accueil dès le berceau. Ici à Saint-Quentin (Aisne),le 17 mars 2025. AIMÉE THIRION POUR « LE MONDE » Le 5 janvier 2023,Malik Michari a eu 18 ans. La date est restée inoubliable pour lui,mais pour de mauvaises raisons : ce jour-là,il s’est retrouvé à la rue,mis à la porte du foyer pour mineurs qui l’hébergeait à Saint-Quentin (Aisne). Administrativement parlant,il était devenu adulte et n’avait donc plus le droit de rester dans cette « maison d’enfants » accueillant des jeunes suivis par l’aide sociale à l’enfance (ASE),dispositif national géré par les départements,et qui s’arrête à l’âge de la majorité.
« Il fallait que je parte,même si je n’avais pas de solution derrière,se souvient le jeune homme,20 ans désormais,dans un café de Saint-Quentin. Les éducateurs m’ont conseillé d’appeler le 115 [le numéro d’urgence sociale]. J’ai perdu en même temps une aide financière de 380 euros par mois. J’avais 72 euros en poche. »
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