A Paris,le 12 avril 2025. STEPHANIE LECOCQ / REUTERS Quelques drapeaux,des applaudissements timides et une foule dispersée,samedi 12 avril. Sur la petite scène disposée à deux pas de la statue de la République,un large message est inscrit noir sur blanc : « Menacer l’Etat de droit,c’est menacer la démocratie. » Pourtant,la place de la République,à Paris,peine à se remplir.
Quelques centaines de manifestants parisiens ont répondu à l’appel de plusieurs syndicats et associations pour des rassemblements partout en France afin de « défendre la démocratie » et l’« Etat de droit ». La raison de la mobilisation ? Les attaques du Rassemblement national (RN) contre une justice qui serait « politique » après la condamnation,le 31 mars,de plusieurs responsables du parti d’extrême droite – dont Marine Le Pen – dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national (FN,ancêtre du RN) au Parlement européen.
Sous le ciel gris,la pluie tombe et décourage les manifestants,dont certains commencent déjà à partir. Jean-François Julliard,directeur général de Greenpeace,tente de rester optimiste : « Ne vous laissez pas impressionner par ces quelques gouttes de pluie »,sourit-il. Jeannine,81 ans,semble lui donner raison. « Je suis venue car je suis inquiète du climat actuel. La démocratie est attaquée. Mais je suis un peu déçue de ce rassemblement,je m’attendais à ce qu’il y ait plus de monde »,souffle la retraitée.
Il vous reste 66.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.