L’un des bâtiments de Netflix à Hollywood,à Los Angeles (Californie),le 12 juillet 2023. MIKE BLAKE/REUTERS Douze mois au lieu de quinze après la sortie en salle… C’est pour obtenir le droit de diffuser des films plus rapidement que Netflix a déposé,vendredi 11 avril,un recours au Conseil d’Etat. La démarche juridique,évoquée par Le Figaro jeudi,vise à contester la chronologie des médias,l’accord interprofessionnel signé entre les professionnels du cinéma et les différents médias audiovisuels qui définit l’ordre de diffusion d’un film après sa sortie en salle. « Après de longues démarches de négociations qui n’ont pas abouti,nous sommes contraints à déposer ce recours »,explique Netflix,ajoutant être « le premier financeur du cinéma français parmi les plateformes de streaming ».
Si Netflix passe à l’offensive,c’est parce qu’il s’estime lésé dans le nouvel équilibre qui a émergé ces dernières semaines après les renégociations de l’accord de 2022. En janvier,la plateforme de vidéo à la demande Disney+ a frappé les esprits en obtenant un feu vert pour diffuser des films neuf mois après leur sortie en salle contre dix-sept mois auparavant. Le studio américain a,en échange,augmenté sa contribution au financement de la création locale en programmes audiovisuels et en films,de 20 % à 25 % de son chiffre d’affaires.
Il vous reste 69.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.