Affiche de recrutement de médecins de ville à Saint-Cast-le-Guildo (Côtes d’Armor),le 11 avril 2025. DAMIEN MEYER / AFP Va-t-il devoir aller jusqu’en Grèce pour se soigner ? La question lui paraît de moins en moins théorique. Jean-Baptiste (les personnes dont seul le prénom apparaît souhaitent rester anonymes),53 ans,est rentré en France en septembre 2024,après vingt-cinq ans à l’étranger,aux Pays-Bas et en Grèce. Installé à Nantes avec sa femme,grecque,et son fils,l’agent maritime parle d’un « choc »,et d’un « parcours du combattant » depuis qu’il cherche,en vain,un médecin spécialiste pour son épouse,qui a besoin d’un suivi tous les mois pour sa maladie chronique. Impossible de trouver un endocrinologue pour réévaluer et ajuster son traitement.
Heureusement,le généraliste qu’ils ont déniché permet de renouveler ses ordonnances,mais cela ne peut durer. « Nous allons devoir retourner chez son médecin en Grèce,dit-il très sérieusement. C’est quand même choquant. » Lui-même fils de médecin,il connaissait les tensions sur l’offre médicale en France. « Mais je ne pensais pas qu’une ville comme Nantes était concernée,reprend-il. C’est la galère totale,et tout le monde nous le dit. »
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