Une solution de purification de l’hydrogène fabriquée par Donaldson,lors du salon Hyvolution,à Paris,le 28 janvier 2025. BENOIT TESSIER/REUTERS En manque de commandes,mais aussi en manque de cadre,voilà des mois que les industriels attendaient la révision de la stratégie française pour le développement de l’hydrogène bas carbone. Le gouvernement a fini par présenter ce document de 30 pages,mercredi 16 avril,avec des objectifs fortement revus à la baisse – « une nécessaire mise à jour »,selon son euphémisme.
La version initiale,de septembre 2020,fixait un cap de 6,5 gigawatts (GW) de capacités de production d’hydrogène bas carbone dans le pays à l’horizon 2030,grâce à des électrolyseurs tournant à partir de l’électricité renouvelable ou nucléaire. Dans une consultation présentée en décembre 2023,l’exécutif envisageait même 10 GW pour 2035.
Aujourd’hui,tous ces curseurs ont reculé. Le gouvernement fixe désormais à la filière l’ambition d’aller « jusqu’à 4,5 GW d’électrolyse en France » pour 2030 – l’équivalent d’une baisse de plus de 30 % par rapport à l’objectif initial –,et à 8 GW pour 2035. A l’euphorie initiale a succédé une certaine prudence. Au décompte de 2024,selon l’organisation professionnelle France Hydrogène,le total des capacités déjà en service n’était que de… 35 mégawatts (soit 0,035 GW).
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