« La mpox n’est pas le nouveau Covid »,a insisté,mardi 20 août,le directeur de la branche européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS),Hans Kluge,alors que l’organisation onusienne a décrété,une semaine plus tôt,une urgence de santé publique de portée internationale (Usppi) pour la maladie qui,depuis le début de l’année,a causé au moins 19 000 cas et 548 morts sur le continent africain. Réponses aux principales interrogations concernant cette maladie endémique dans de nombreux pays africains.
Le virus a gardé le nom de « monkeypox virus ». Il lui vient des conditions dans lesquelles il a été identifié pour la première fois : en 1958,à Copenhague,au Danemark,dans une colonie de singes importés pour la recherche et présentant des symptômes ressemblant à la variole. Le premier cas humain n’a été détecté que bien plus tard,en 1970 en République démocratique du Congo (RDC),chez un enfant de 9 mois.
Depuis,les recherches ont montré que le principal réservoir animal,c’est-à-dire les espèces parmi lesquelles circule le virus dans la nature,serait plutôt à chercher parmi les rongeurs,en particulier des écureuils arboricoles,même si des singes peuvent également être contaminés.
Le terme « pox » réfère à la variole (smallpox en anglais),qui appartient à la même famille des orthopoxvirus,des pathogènes provoquant des éruptions cutanées. Il existe une forte immunité croisée parmi les différents membres de cette petite famille,ce qui signifie qu’une infection provoquée par l’un offre une bonne protection contre les autres. C’est d’ailleurs pour cela que,pour lutter contre la mpox,les autorités sanitaires préconisent l’utilisation de vaccins développés à l’origine contre la variole,comme celui de Bavarian Nordic. Ce dernier est produit à partir d’un autre cousin orthopoxvirus : la vaccine,un virus touchant les vaches (vacca en latin) qui est entré dans l’histoire en donnant son nom à la vaccination.
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