Un interlocuteur appelant avec le numéro de votre banque essaie de vous faire valider un virement. Un tiktokeur vante un placement mirifique. Un internaute s’étant lié de cyberamitié avec vous vous supplie d’encaisser un chèque pour lui. Un SMS vous signale un trop-perçu d’impôt et vous invite à cliquer pour être remboursé…
Difficile de ne pas tomber dans le panneau tant les tentatives d’arnaques financières sont légion. Et l’heure n’est plus aux mails incohérents truffés de fautes. Si les arnaques sont si efficaces,c’est qu’elles sont le fait de fins manipulateurs,explique Nathalie Granier,analyste comportementale et psychologue spécialiste des questions de cybersécurité.
Les attaquants utilisent ainsi beaucoup la peur. Ils créent un sentiment d’urgence (avec des termes comme « immédiatement »,« sous vingt-quatre heures »). L’urgence crée une pression,qui empêche la victime de réfléchir. Ils jouent aussi sur la culpabilisation : ce sera grave si vous ne répondez pas.
Ils flattent notre ego,jouent sur notre désir d’argent facile,ou encore sur l’empathie,en créant un lien avec nous,grâce aux informations qu’ils ont récoltées (« je suis né dans la même région »). En se faisant passer pour une autorité (impôts,banque),ils nous mettent en confiance. Le scepticisme sera d’autant moindre que l’attaquant présente un scénario crédible,là encore,parfois,avec les données qu’il a sur nous. C’est l’histoire du SMS pour un colis qui ne rentre pas dans la boîte à lettres alors que vous en attendez un,ou du message sur votre abonnement Netflix : justement vous venez d’en souscrire un,vous ne vous méfiez pas…
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