C’est une position sur le podium qu’elle n’a jamais cédée en vingt-deux ans : l’université américaine Harvard rafle,une fois de plus,la première place dans l’édition 2024 du très scruté classement de Shanghaï,publié jeudi 15 août. Conçu en 2003 par l’université chinoise Jiao-Tong,ce palmarès annuel se concentre principalement sur les travaux de recherche en sciences dures pour distinguer les 1 000 établissements les plus « performants » sur plus de 2 500 examinés dans le monde.
Marqueur de la prédominance toujours de mise des établissements anglo-saxons dans le haut du classement,Harvard y brille,comme l’année précédente,aux côtés de deux autres universités des Etats-Unis,Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Elles sont suivies par la britannique Cambridge. Autre fleuron anglais,l’université d’Oxford gagne une place (6e),derrière Berkeley (5e) et devant Princeton (7e),toutes deux américaines.
Du côté de la France,les quatre établissements qui se trouvaient déjà dans le top 100 mondial prennent du galon. Tête de proue de ces françaises,l’université Paris-Saclay grimpe ainsi de trois places dans le top 15. L’établissement,qui a connu une année mouvementée sur fond de crise pour l’élection de sa présidence,se hisse,pour la première fois,au 12e rang mondial,ex aequo avec l’université américaine Cornell.
Née du regroupement,en 2020,de plusieurs facultés,grandes écoles et organismes nationaux de recherche,l’université francilienne Paris-Saclay se distingue en étant la mieux classée du continent européen,relève la société Shanghai Ranking,qui réalise le classement depuis 2009. Le second établissement du Vieux Continent,l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich,se trouve,un peu plus loin,à la 21e place.
Pour établir son classement,Shanghai Ranking se fonde sur six critères :
le nombre de prix Nobel et de médaillés Fields,qui récompense les découvertes en mathématiques,parmi les anciens élèves ;le nombre de prix Nobel et de médaillés Fields parmi les chercheurs ;le nombre de chercheurs,essentiellement en sciences dures,les plus cités dans leurs disciplines ;le nombre d’articles publiés dans les revues Nature et Science ;le nombre d’articles indexés dans Science Citation Index et Social Sciences Citation Index ;la performance académique au regard de la taille de l’institution. Il vous reste 40.74% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.