La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes,le 20 juillet 2020,deux jours après un incendie qui a détruit les vitraux et le grand orgue de l’édifice. LOIC VENANCE/AFP Combien y a-t-il d’églises en France ? Dans quel état sont-elles ? Quels sont leurs usages ? C’est pour répondre à ce genre de questions que la Conférence des évêques de France (CEF) a lancé en septembre 2023 les Etats généraux du patrimoine religieux,dont les conclusions ont été présentées lundi 18 novembre,au siège de l’institution.
Cette démarche nationale sur quinze mois a permis d’interroger 87 diocèses métropolitains,sur les 94 sollicités,pour « dresser un état des lieux,interroger les usages,et valoriser les richesses patrimoniales,qu’elles soient matérielles ou immatérielles »,indique la CEF. Cette initiative fait suite notamment au rapport des sénateurs Pierre Ouzoulias (Hauts-de-Seine,Parti communiste française) et Anne Ventalon (Ardèche,Les Républicains),remis en juillet 2022,qui demandaient une « opération nationale d’inventaire du patrimoine religieux ».
Sur les 87 diocèses,la France compte donc 40 068 édifices cultuels de propriété communale (depuis la loi de 1905,les églises construites avant cette date sont à la charge des communes)et 2 145 édifices cultuels de propriété diocésaine.
C’est dans cette optique qu’un guide du mécénat du patrimoine religieux a été remis à Rachida Dati,ministre de la culture,présente à la conférence,et sera envoyé à tous les maires de France. « [Le rapport Ouzoulias-Ventalon] avait recommandé d’aider les maires dans leur recherche de conseils pour l’entretien,la sauvegarde,la restauration,la sécurité des édifices religieux. (…) Ce guide est une manière adaptée de répondre à cette recommandation et aux besoins des maires »,a déclaré Eric de Moulins-Beaufort,archevêque de Reims et président de la CEF.
Fatalement,s’est posée la question du financement de cette sauvegarde du patrimoine. Sur ce sujet,Rachida Dati n’a fait aucune annonce,pourtant espérée. Mais la ministre a réitéré sa proposition de faire payer l’entrée de Notre-Dame. « Cette proposition a fait débat,je le sais. Mais je la trouve cohérente,et j’aimerais que nous puissions l’étudier sérieusement aujourd’hui »,a développé Mme Dati.
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