Des verres de Coca-Cola servis à la buvette de Rolland-Garros,lors des Jeux olympiques de Paris,le 1ᵉʳ août 2024. TERENCE BIKOUMOU POUR « LE MONDE » « Pour Paris 2024,nous aidons à réduire les emballages. N’oubliez pas de ramener votre gobelet consigné ! »,clamait l’écriteau devant chaque buvette aux couleurs de Coca-Cola pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. La marque de soda américaine ne précisait pas,en revanche,que la majorité de ces millions de gobelets seraient remplis à partir de… bouteilles en plastique. Une « grossière opération de greenwashing pour redorer son blason de premier pollueur plastique au monde »,dénonce aujourd’hui France Nature Environnement (FNE).Selon les informations du Monde,l’association a déposé plainte,vendredi 22 novembre,devant le tribunal judiciaire de Nanterre pour « pratiques commerciales trompeuses ».
Partenaire historique du Comité international olympique et distributeur exclusif des boissons non alcoolisées aux Jeux olympiques et paralympiques (JOP),Coca-Cola avait mis sa communication au diapason de celle du Comité d’organisation : faire des Jeux de Paris les plus « durables » de l’histoire en réduisant de moitié l’usage du plastique à usage unique par rapport aux Jeux de Londres de 2012. Avec une « ambition » martelée comme un slogan : « accélérer la transition vers un monde sans déchets ».
Le géant du soda avait annoncé le déploiement « inédit » de 700 fontaines à eau et à sodas sur les sites de compétition et au village des athlètes,le recours à des bouteilles en verre consignées,des gobelets réutilisables et consignés dits « éco-cups » et,en ultime recours,« quand les conditions opérationnelles empêchent l’installation de fontaines »,des bouteilles en plastique pour remplir lesdites éco-cups.
Autre interrogation soulevée par l’ONG : que sont devenus les 13 millions de gobelets produits pour les Jeux et censés être réutilisés ? De nombreux témoignages ont montré qu’ils étaient souvent conservés comme souvenir par les spectateurs,voire jetés.
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