Un prototype de véhicule autonome Transdev au MobiLAB,lieu où sont implantés l’équipe systèmes de transport autonome du groupe et l’institut pour la transition énergétique Vedecom. A Versailles,le 19 février 2021. ÉRIC PIERMONT/AFP C’est bien au groupe familial allemand Rethmann que la Caisse des dépôts et consignations (CDC) va céder la majorité du capital de sa filiale Transdev,dévolue au transport public. La CDC,actionnaire de Bpfifrance,de La Poste et gestionnaire du livret A,détient actuellement 66 % du capital de Transdev,les 34 % restant appartenant déjà à la famille Rethmann. Lorsque l’opération aura reçu le feu vert des autorités réglementaires,les proportions seront inversées. Le capital de Transdev passera sous le contrôle de son actionnaire allemand,à 66 %,la Caisse conservant 34 %. La cession devra être approuvée par la Commission des participations et des transferts,dont le rôle est de s’assurer que les privatisations se font au bon prix,et validée par un arrêté ministériel.
La CDC avait ouvert un appel à candidatures pour cette privatisation. Des fonds d’investissement y ont répondu,mais avec des offres moins-disantes financièrement et socialement que celle du groupe Rethmann. Autre avantage de la proposition allemande,les Rethmann ayant déjà 34 % du capital,la CDC peut conserver une minorité de blocage de 34 % à leurs côtés. Les fonds d’investissement exigent en effet d’avoir au moins 51 % du capital,ce qui aurait fait reculer la Caisse à 15 %. Le montant de la transaction n’a pas été rendu public à ce stade. La participation dans Transdev est valorisée à 1,2 milliard d’euros (pour 66 %) dans les comptes de la CDC au 30 juin.
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